CitationLes données de production des principales industries allemandes (en termes de valeur ajoutée brute) reflètent la faiblesse de la demande intérieure et de la demande extérieure pour les produits fabriqués en Allemagne. Tandis que les branches intensives en énergie continuent de récupérer du choc du prix de l'énergie, d'autres secteurs aussi caractéristiques du pays ne décollent pas. Les données enregistrées par les plus grandes économies de la zone euro sont également décevantes.
Concernant l'effet que pourraient avoir ces données sur le PIB du troisième trimestre, les secteurs de l'industrie manufacturière en expansion au mois de juillet représentent 3,8% de la valeur ajoutée brute allemande, tels que les produits chimiques et les produits du raffinage. En revanche, ceux en contraction représentent 10,9%, tels que les produits électriques et les produits métalliques.
La production industrielle en Allemagne a reculé de 3% en juillet et s'est repliée de 3,2% dans l'industrie manufacturière ; dans les branches intensives en énergie, elle a reculé de 1,8% en juillet.
La production industrielle a reculé de 3% en juillet (après une hausse de +2% en juin). La production dans l'industrie manufacturière s'est repliée de 3,2% (après une hausse de +1,9% en juin), et dans les branches intensives en énergie elle a reculé de 1,8% en juillet (après une hausse de +1,9% en juin).
Après une expansion de l'activité industrielle au premier semestre, la contraction en juillet modère les perspectives pour le troisième trimestre. Ainsi, si la production industrielle avait progressé de +0,5% au premier semestre, en juillet elle accumule une contraction de 2,5% depuis le début de l'année.
Aussi, la production dans l'industrie manufacturière a progressé de +1,4% au premier semestre, mais avec la sous-performance de juillet elle accumule une contraction de 1,8% depuis le début 2024.
En revanche, la production dans les branches intensives en énergie a progressé de +10,3% au premier semestre, et accumule une expansion de +8,2% depuis janvier.
En analysant en détail l'évolution de l'activité dans les industries manufacturières, en tenant compte de la volatilité, qui peut être provoquée par les caractéristiques du secteur, les grosses commandes ponctuelles, les carnets de commandes ou les stocks, on peut identifier les industries qui se démarquent le plus. Du côté positif, tel est le cas des produits chimiques (en hausse de +15,5% depuis janvier), et des produits du raffinage (en hausse de +7,4% depuis janvier). En revanche, du côté négatif, il y a les produits métalliques (en baisse de -6,1% depuis janvier), et les produits électriques (en baisse de -12,1% depuis janvier).
Concernant les commandes dans l'industrie manufacturière, les données publiées par l'Institut de statistiques allemand montrent un recul de 0,4% en juillet. Les commandes en provenance de la zone euro se démarquent en enregistrant une hausse de 8,5%, contre les commandes domestiques qui enregistrent une baisse de 5,2%.
En perspective, après un début d'année qui a soutenu la production dans la zone euro, la performance industrielle allemande semble s'être grippée. L'Allemagne enregistre ainsi la même tendance baissière observée dans les principales économies de la zone euro jusqu'en juillet. Ainsi, la production industrielle a baissé de 0,3% dans la zone euro sur le mois. La performance la plus négative en juillet est réalisée par les Pays-Bas (en baisse de -1,2%), puis l'Italie, l'Espagne et la France (respectivement en baisse de -0,9%, -0,7%, et -0,5%). En revanche, la production industrielle espagnole semble bénéficier d'une certaine résilience par rapport à ses voisins et maintenir, pour l'instant, le solde positif en 2024.
Article publié le 13 septembre 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine
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