CitationSelon nos prévisions, l'inflation générale se situerait à 3,3% en moyenne en 2024, pour diminuer progressivement en 2025 à 2,2% en moyenne. En ce qui concerne les prix des biens alimentaires, l'effet de base résultant des fortes hausses de l'année dernière et des données sur les coûts agricoles, qui affichent depuis plusieurs mois une variation annuelle négative, devrait soulager les pressions sur les prix. Quant à la composante énergétique, elle a déjà enregistré une correction importante l'année dernière et tout indique que les prix de l'énergie resteront contenus cette année.
Le taux d'inflation en Espagne a augmenté de 0,4 pp en mars pour atteindre 3,2%, selon l'indicateur avancé de l'IPC publié par l'Institut national de la statistique (INE).
Le taux d'inflation a augmenté de 0,4 pp en mars pour atteindre 3,2%, selon l'indicateur avancé de l'IPC publié par l'INE (Institut national de la statistique). D'autre part, l'inflation sous-jacente (qui exclut les prix de l'énergie et des aliments non transformés) s'est légèrement modérée pour s'établir à 3,3% (contre 3,5% en février).
L'INE souligne que la hausse de l'indice général est principalement due à l'augmentation des prix de l'électricité et des carburants. En revanche, le ralentissement de la croissance des prix des biens alimentaires aurait contribué à limiter la progression de l'inflation. À cet égard, les composantes les plus volatiles (énergie et aliments non transformés) ont augmenté de 2,7% en glissement annuel (3,4 pp de plus qu'en février).
Notre opinion
L'économie espagnole est engagée depuis plusieurs mois dans un processus de modération des pressions inflationnistes. Après avoir atteint des niveaux sans précédent depuis les années 1980 au milieu de l'année 2022, l'inflation a clôturé l'année 2023 à 3,1%. Cette correction est largement due à l'atténuation du choc énergétique exacerbé par la guerre en Ukraine. En effet, la contribution de la composante énergétique à l'IPC a été négative tout au long de l'année dernière, en grande partie grâce à la forte correction des prix de l'électricité. En revanche, en 2023, les prix des biens alimentaires ont été la composante ayant eu le plus d'impact sur l'inflation générale, suivis des services, bien qu'ils aient réduit leur contribution tout au long de l'année.
Selon nos prévisions, l'inflation générale se situerait à 3,3% en moyenne en 2024, pour diminuer progressivement en 2025 à 2,2% en moyenne. En ce qui concerne les prix des biens alimentaires, l'effet de base résultant des fortes hausses de l'année dernière et des données sur les coûts agricoles, qui affichent depuis plusieurs mois une variation annuelle négative, devrait soulager les pressions sur les prix. Quant à la composante énergétique, elle a déjà enregistré une correction importante l'année dernière et tout indique que les prix de l'énergie resteront contenus cette année.
En ce qui concerne l'inflation sous-jacente (qui exclut l'énergie et les aliments), trois facteurs justifient la poursuite du processus désinflationniste. Premièrement, la forte modération des taux d'inflation de l'énergie et des aliments par rapport au pic de la crise énergétique réduit la possibilité d'une transmission vers l'inflation sous-jacente. Deuxièmement, l'indice des prix à la production est en territoire négatif depuis plusieurs mois. Et troisièmement, la croissance des salaires du secteur privé s'est stabilisée autour de 3,5% en glissement annuel. L'évolution de ces deux derniers indicateurs indique que la transmission de l'augmentation passée des coûts intermédiaires est achevée et n'annonce pas d'effets significatifs de second tour.
Article publié le 29 mars 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine