[PAGE_1]Accélération de l'activité au premier trimestre 2024, nous avions vu juste[/PAGE_1]
[PAGE_1]La croissance est portée par le rebond de la demande intérieure[/PAGE_1]
[PAGE_2]Une croissance plus élevée que prévu en 2024 ?[/PAGE_2]

Marianne PICARD

À scénario inchangé, les chiffres de croissance du quatrième trimestre 2023, et surtout les révisions de l'Insee sur le passé conduiraient à réhausser légèrement la prévision de croissance annuelle pour 2024 (+0,15 pt) et 2025 (+0,1 pt). Plusieurs éléments invitent toutefois à la prudence. Tout d'abord, des révisions plus importantes que d'habitude pourraient intervenir à l'occasion de la publication des résultats détaillés du premier trimestre du 31 mai 2024, alors que les comptes vont être passés en base 2020 et que les modèles d'estimation des comptes trimestriels seront revus comme chaque année. En outre, les économies budgétaires récemment annoncées pourraient peser plus fortement que prévu sur la croissance. Les chiffres publiés à ce stade rendent toutefois davantage plausibles les prévisions de croissance du gouvernement publiées récemment dans le Programme de stabilité (+1,0% en 2024 et +1,4% en 2025)

Marianne
 
PICARD
Economiste

Au premier trimestre 2024, le PIB augmente de 0,2% en volume, d'après la première estimation de l'Insee. La demande intérieure (hors stocks) est le moteur de la croissance, tandis que la contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle, et que celle des variations de stocks est négative. La demande intérieure totale (hors stocks) est tirée par l'accélération des dépenses de consommation, et dans une moindre mesure par le rebond de l'investissement.
Le chiffre de croissance du premier trimestre correspond à notre prévision. L'acquis de croissance pour 2024 à l'issue du premier trimestre est toutefois plus élevé que prévu (+0,5% contre +0,4%), principalement en raison des révisions sur le passé.