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Asie et Océanie

Le dollar est toujours le problème des pays d’Asie

13 mai 2024
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Sophie WIEVIORKA
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Sophie WIEVIORKA
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Prisonnières des décisions et du cycle de la Fed, les banques centrales d’Asie ont peu d’outils à leur disposition pour s’extraire des contraintes posées par la politique monétaire américaine. Leur meilleur atout dans cette phase d’attente : une communication claire afin d’éviter des mouvements de capitaux brusque, et des réserves pour soutenir leur devise, lorsque les pressions sur le change sont trop fortes – et notamment après chaque annonce de la Fed. Dans leur malheur, les banquiers centraux peuvent tout de même compter sur un cadre macro-prudentiel bien plus solide que celui de la fin des années 1990, et sur une exposition plus faible de l’endettement en devises : de quoi tenir encore jusqu’à ce que l’assouplissement tant attendu arrive. 

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En 1971, le secrétaire du Trésor américain John Connally s’était rendu célèbre pour avoir répondu à une délégation européenne s’inquiétant des fluctuations du dollar que ʺle dollar [était] notre monnaie, mais votre problèmeʺ. Et bien que le contexte monétaire ait changé depuis cinquante ans, et que l’on parle de plus en plus de dédollarisation des échanges, les pays asiatiques continuent de dépendre de la politique monétaire et du taux de change américains.

Corps

Vague de dépréciation et politique monétaire sous contrainte

Depuis le début de l’année, les devises asiatiques pâtissent des décisions de la Fed, qui a décalé son calendrier d’assouplissement monétaire, en raison d’indicateurs d’activité meilleurs qu’anticipé et d’une inflation jugée toujours trop élevée. Les principales devises de la zone ont ainsi cédé entre 5% et 10% face au dollar, sans parler du Japon où le yen a retrouvé des niveaux qu’il n’avait plus connu depuis les années 1980 et les accords du Plaza.

 

Sans surprise, les devises les plus touchées sont celles des pays dans lesquels les taux directeurs sont situés en-dessous du niveau des taux américains, Thaïlande et Corée du Sud en tête. Ces économies sont ainsi pénalisées par des sorties de capitaux motivées par des arbitrages risque/rendement moins favorables par rapport aux conditions de marché américaines. Les banquiers centraux de ces pays s’inquiètent ainsi de la pression engendrée par ce spread de taux qui devrait se maintenir pendant encore de longs mois, le premier assouplissement de la Fed étant maintenant anticipé pour septembre.

Dans un rare communiqué commun, les banques centrales coréenne, japonaise et américaine se sont montrées préoccupées par le décrochage des devises asiatiques et le renforcement du dollar, et de l’impact que ce dernier pouvait avoir sur le commerce international, en profitant notamment à la Chine, régulièrement accusée de sous-évaluer sa devise. Une Fed préoccupée, mais pas au point de modifier son calendrier, laissant le soin à ses homologues de gérer comme ils le pouvaient leur politique de change.

Fin avril, la banque centrale indonésienne a quant à elle relevé son taux directeur de 25 points de base, à 6,25%, son plus haut niveau depuis l’adoption de cet instrument en 2016. Elle a motivé sa décision par la nécessité de soutenir sa devise, la roupie indonésienne ayant cédé environ 5% face au dollar depuis le début de l’année.

C’est déjà sous pression américaine que les économies asiatiques avaient resserré leur politique monétaire à partir de 2022, et ce alors même qu’elles étaient pour la plupart en pleine phase de rattrapage, ayant connu un cycle de reprise post-Covid décalé par rapport aux pays avancés en raison de retards dans les campagnes de vaccination qui les avaient obligées à maintenir des mesures sanitaires contraignantes et à garder leurs frontières fermées jusqu’à fin 2021.

Les choix de la Fed coûtent donc cher aux économies asiatiques. Alors que la hausse des prix est largement sous contrôle dans la zone, et que les banques centrales ont réussi à ramener l’inflation proche de leur cible, ces dernières sont contraintes de maintenir des taux directeurs ne correspondant pas à leur contexte domestique.

Elles sont ainsi confrontées à des arbitrages difficiles : baisser les taux pour soutenir la croissance, en particulier l’investissement, qui a parfois eu du mal à redémarrer depuis le Covid, en risquant des sorties de capitaux potentiellement déstabilisantes et des pressions sur leur taux de change, ou bien laisser leur niveau inchangé jusqu’au premier assouplissement de la Fed, afin de privilégier leurs équilibres externes.

Contrainte supplémentaire, le dollar fort qui, indépendamment de leurs choix, les oblige à intervenir sur le marché des changes pour soutenir leur devise, et donc à utiliser une partie de leurs réserves.

Encore marquées par le souvenir des crises asiatiques de la fin des années 1990, les pays de la zone font pour l’instant le choix de politique monétaire orthodoxe. Bien qu’elles soient relativement peu endettées en devises étrangères, elles craignent qu’un choc sur le change se propage rapidement à l’économie domestique via l’inflation sur les produits importés, et déséquilibre la structure des échanges extérieurs, souvent au cœur de leur stratégie de croissance et d’industrialisation.

Article publié le 3 mai 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L’actualité de la semaine

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