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Mexique – Budget 2025, « raisonnable » mais réaliste ?

08 janvier 2025
 - 
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Publication ECO
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Catherine LEBOUGRE
Prénom
Catherine
 
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LEBOUGRE
Economiste
Citation

Le budget mexicain 2025 vient d'être adopté par le parlement. Il nous signale une politique budgétaire « raisonnable » (plus que responsable) mais qui recèle les mêmes faiblesses : un peu ambitieuse à court terme dans un contexte de croissance médiocre et d'environnement hautement incertain, peu ambitieuse au-delà faute de réforme fiscale.

 
Body

Le budget mexicain 2025 (Presupuesto de Egresos de la Federación, PEF) vient d'être adopté par le parlement. Ce premier budget de « l'ère Sheinbaum » entend réduire le déficit budgétaire total à 3,9% du PIB en 2025 (après 5,9% estimés pour 2024) grâce à un surplus primaire de 0,6% du PIB (après un déficit de 1,4% estimé pour 2024) : compte tenu d'une hausse très modeste des revenus, cet objectif ambitieux repose principalement sur la baisse des dépenses1. La politique budgétaire est « raisonnable » (plus que responsable) mais recèle les mêmes faiblesses : un peu ambitieuse à court terme dans un contexte de croissance médiocre et d'environnement hautement incertain, peu ambitieuse au-delà faute de réforme fiscale.

Corps

Les dépenses : un grand « coup de rabot »

Compte tenu de la rigidité des dépenses sociales (avec un poids des retraites à 7,4% du PIB après 6,5% en 2023) et du coût très légèrement croissant de la dette, l'investissement public est la principale variable d'ajustement. La réduction des dépenses d'investissement est justifiée par l'achèvement de certains projets et une collaboration accrue entre les secteurs public et privé, notamment via l'utilisation des PIEDERIGAS, des projets de travaux publics financés et construits par le secteur privé. 

Les investissements gouvernementaux se concentreront sur le réseau ferroviaire et le développement urbain de Ciudad de México. Les transferts aux entreprises publiques PEMEX et CFE augmentent à 4,1% du PIB, contre 3,75% en 2024.

Si le gouvernement prévoit d'augmenter les dépenses de protection sociale, des coupes sont en revanche prévues dans les domaines de la sécurité intérieure, de la défense, de la santé et de l'éducation. Les dépenses totales sont estimées à 25,5% du PIB, une baisse significative par rapport à 2024 (27%), représentant une diminution de 3,6% en termes réels. C'est l'effort le plus élevé depuis 2017, notamment dans un contexte de ralentissement économique et d'incertitude élevée.

Les revenus : une hausse homéopathique

Les revenus prévus par le gouvernement augmentent à 22,3% du PIB, contre 22,1% en 2024, soit une hausse de 3,3% en termes réels. Toujours en termes réels, les revenus pétroliers et les revenus non pétroliers devraient croître, respectivement, de 3,1% et de 4,3% (et atteindre 3,2% et 19,1% du PIB). Des revenus extraordinaires de la Banque centrale, résultant de l'appréciation des réserves, seront cruciaux pour atteindre les objectifs budgétaires. Le besoin de financement pour 2025 est estimé à presque 10% du PIB. 

Réaction des marchés : nécessaire mais pas suffisant

Les hypothèses de croissance retenues par le budget (entre 2% et 3%) sont jugées optimistes, comparées notamment aux prévisions du FMI (1,3%) et du consensus (1,2%). Cette surestimation potentielle de la croissance pourrait, en particulier, affecter les revenus non pétroliers. À cet égard, il convient de noter que les revenus fiscaux ont récemment mieux résisté, même en période de faible croissance, grâce à l'amélioration dans la collecte des impôts initiée sous l'administration AMLO. Les doutes concernent plutôt les dépenses, sur lesquelles pèse principalement l'effort, et la capacité du gouvernement à les réduire comme prévu. De plus, si les taux d'intérêt restent élevés plus longtemps que prévu (en raison notamment d'un assouplissement monétaire moindre aux États-Unis), le coût de la dette pourrait s'alourdir. 

Des inquiétudes structurelles demeurent ; elles concernent, notamment, les pressions sur les dépenses et la situation financière de PEMEX. Le Mexique fait face à un problème structurel de diminution des recettes pétrolières et se classe parmi les pays de l'OCDE avec la plus faible pression fiscale. Les efforts pour augmenter les recettes s'apparentent plus à des ajustements ponctuels (comme des taxes sur le tourisme ou les métaux) et évitent une réforme fiscale d'envergure, de la nature de celle entrée en vigueur en 2014 et inachevée. Tant que celle-ci ne sera pas entreprise, malgré les efforts répétés, la situation budgétaire risque de se dégrader. La dette publique reste néanmoins à un niveau relativement faible (à 51,4% du PIB malgré une hausse de près de 8 points de pourcentage en 6 ans) et la dette externe est limitée à 25% de la dette totale. 

Tout en restant prudents, les marchés financiers ont accueilli plutôt positivement le budget mexicain : il est perçu comme s'engageant dans la bonne direction même si un déficit excédant légèrement les ambitions officielles reste probable. Le spread mexicain n'a pas trop souffert.

Article publié le 20 décembre 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine 

1Les variations mentionnées s'entendent en % du PIB.

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