[PAGE_2]Un contexte anxiogène, quelques résistances inédites[/PAGE_2]
[PAGE_4]Géopolitique - Conflit Israël-Iran : une escalade inédite dans son ampleur et sa gravité[/PAGE_4]
[PAGE_5]Pays développés[/PAGE_5]
[PAGE_14]Pays émergents[/PAGE_14]
[PAGE_22]Secteurs d activité[/PAGE_22]
[PAGE_30]Marchés[/PAGE_30]
[PAGE_42]Prévisions économiques & financières[/PAGE_42]
CitationC’est dans un environnement encore plus incertain dont on ne peut totalement exclure les risques d’événements de rupture que prend place notre scénario qui a déjà dû supporter la versatilité et l’imprévisibilité de la politique économique américaine.
Dans un environnement international toujours aussi anxiogène, les incertitudes demeurent, nombreuses et multiformes. Néanmoins, en espérant déjà que celles qui émanent de la politique économique américaine se calment (et qu’a minima les droits de douane se stabilisent), le cap du scénario est maintenu. Il se caractérise notamment par un ralentissement sans récession aux États-Unis, suivi d’une accélération en 2026, une poursuite de la reprise dans la zone euro grâce au soutien de l’investissement et, alors que la Chine en proie à "l’involution" voit ses performances de croissance s’éroder, un "univers émergent" qui continue de faire preuve d’une résistance inédite...
Du côté de la zone euro, malgré la frilosité de la consommation et un environnement extérieur plus défavorable, la reprise se poursuit. En écho au comportement américain, à une croissance soutenue (2,4% en variation trimestrielle annualisée), alimentée par un rebond des exportations au premier trimestre, a succédé un net refroidissement laissant tout de même la croissance en territoire positif (0,4%) et offrant un acquis confortable. Même si le contrecoup (finalement moins violent qu’on ne pouvait le redouter), des droits de douane continuent de légèrement peser sur le troisième trimestre, la croissance déjà engrangée permet désormais de tabler sur une progression du PIB de 1,3% en 2025, un rythme sur lequel elle se maintiendrait en 2026...
La résistance passée tient à la demande intérieure : elle s’est certes affaiblie, mais affiche un rythme légèrement supérieur à sa tendance de long terme et l’investissement, en particulier, a bien résisté à l’incertitude. Quant au scénario de maintien de la croissance sur son rythme potentiel, il se fonde, avant tout, sur l’investissement, porté à la fois par les fonds européens, les dépenses en défense et le plan de relance allemand. En revanche, l’impact de l’accord commercial de Turnberry, conclu cet été entre l’UE et les États-Unis, serait marginalement négatif et soustrairait 0,1 point de pourcentage à la croissance en 2026 par rapport à notre précédent scénario.