Cette modération de la croissance s'explique par le ralentissement des exportations (1,6% après 2,2% au T1) et l'accélération des importations (2,8% après 1%), qui conduisent à une contribution négative de la demande extérieure à la croissance trimestrielle du PIB (-0,6 point de pourcentage, pp). En revanche, la contribution de la demande domestique a été positive (0,8 pp), soutenue par l'investissement (0,6%) et la consommation (0,9% après 0,4% au T1). En glissement annuel, la croissance du PIB reste à 1,6%. Au T2 2024, le niveau d'activité se situait ainsi 6,7% au-dessus de son niveau pré-pandémie (T4 2029) contre 3,8% pour la zone euro.

Bien que la réalisation de la croissance au deuxième trimestre ait été inférieure à nos dernières prévisions de juin 2024 (0,3% au T2), nous restons raisonnablement optimistes quant à l'évolution de l'activité au second semestre grâce à un marché touristique toujours dynamique, à la correction à la baisse de l'inflation, à la résilience du marché de l'emploi et à la baisse des coûts de financement. Par ailleurs, l'augmentation progressive de la mise en œuvre des fonds européens soutiendra l'investissement. Par conséquent, notre prévision de croissance reste dynamique pour l'année en cours et s'affiche à 1,6% en moyenne annuelle.

Les indicateurs d'activité du troisième trimestre montrent des comportements contrastés. D'une part, l'indicateur d'activité de la Banque du Portugal a ralenti en juillet, indiquant une croissance sur un an de 1,2%, tandis que l'indicateur correspondant à la consommation privée a de nouveau accéléré en juillet, jusqu'à 1,8% sur un an. De leur côté, les indicateurs de confiance du mois de septembre témoignent de la prudence des consommateurs et de l'optimisme dans la construction et l'industrie. Enfin, les données touristiques continuent d'évoluer favorablement, avec une augmentation sur un an du nombre de touristes et des nuitées, respectivement de 6% et 5%.