[PAGE_1]Vers un gouvernement travailliste, le premier depuis 2010[/PAGE_1]
[PAGE_2]Le programme économique du Labour : les « securonomics »[/PAGE_2]
[PAGE_4]Brexit : rapprochement et pragmatisme dans les relations avec l'UE[/PAGE_4]
[PAGE_6]Conclusion[/PAGE_6]
CitationLe prochain gouvernement devra remettre le pays sur le chemin de la croissance après une longue période de stagnation de l'activité et de perte de niveau de vie. Dans une économie vieillissante et soumise à des contraintes dans ses échanges avec l'UE post-Brexit, le Parti travailliste fait de la croissance potentielle et de la productivité sa priorité. Il souhaite augmenter les investissements. Or, la situation budgétaire est compliquée : le déficit et la dette publics sont déjà très élevés (à respectivement 5,9% et 101,3% en 2023 selon les mesures conformes au Traité de Maastricht qui permettent de faire des comparaisons avec les pays de l'UE) et les marges de manœuvre par rapport aux règles budgétaires sont très étroites. Toute dépense supplémentaire devra être financée, mais il y a une forte résistance à la hausse des impôts et des taxes alors même que la population éprouve un grand besoin d'amélioration des services publics.
Les Britanniques sont appelés aux urnes le 4 juillet prochain pour des élections générales anticipées. Les sondages suggèrent une victoire du Parti travailliste susceptible de lui conférer une large majorité à la Chambre des communes. Le Labour affiche une nouvelle philosophie où le mot d'ordre est la sécurité (les « securonomics »). Sur le plan intérieur, il envisage des réformes d'envergure portant sur l'offre mettant l'accent sur l'investissement privé.
