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  3. Royaume-Uni – Nette dégradation de la conjoncture en avril
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Royaume-Uni
Europe Occidentale

Royaume-Uni – Nette dégradation de la conjoncture en avril

18 juin 2025
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Slavena NAZAROVA
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Slavena
 
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Slavena NAZAROVA
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Les détails du PIB d'avril suggèrent une certaine résilience de la consommation privée, ce qui est en ligne avec notre scénario. Bien que les ménages doivent faire face à une nouvelle envolée du coût de la vie et à une détérioration des conditions du marché du travail, la croissance des salaires réels demeure positive (+1,4% en avril) et le taux d'épargne anormalement élevé (+11,6% au T1). Nous anticipons une croissance de la consommation des ménages faible mais positive dans les prochains trimestres, les consommateurs pouvant puiser dans leur épargne en cas de choc sur les revenus, et face à un marché du travail qui devrait continuer de se détériorer dans les prochains mois.

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Les statistiques économiques publiées pour le mois d'avril ont été globalement plus mauvaises qu'anticipé : contraction du PIB, accroissement du déficit commercial, hausse du taux de chômage et envolée de l'inflation des prix à la consommation.

Corps

Les statistiques économiques publiées pour le mois d'avril ont été globalement plus mauvaises qu'anticipé : contraction du PIB, accroissement du déficit commercial, hausse du taux de chômage et envolée de l'inflation des prix à la consommation. Le contexte international, notamment la hausse des droits de douane américains, semble le principal responsable de cette détérioration conjoncturelle, avec le contre-coup d'un premier trimestre de croissance exceptionnellement dynamique. Néanmoins, des facteurs domestiques sont également en jeu, notamment les hausses de cotisations sociales patronales et du salaire minimal de subsistance, effectives à partir du 1er avril, qui ont introduit un nouveau choc sur les coûts salariaux, tandis que les ménages ont subi une nouvelle hausse des tarifs réglementés de l'électricité, du gaz et de l'eau.

Le PIB a baissé de 0,3% en variation mensuelle au mois d'avril (consensus : -0,1%), après une hausse de 0,2% au mois de mars et surtout après une hausse de 0,7% en variation trimestrielle au premier trimestre. Il s'agit en partie du contre-coup du fort rebond de l'activité en début d'année observé en anticipation de la mise en place de droits de douane par la Maison Blanche. Dans le secteur industriel, l'output baisse de 0,6% sur le mois, principalement à cause d'une chute de 0,9% dans le secteur manufacturier, où huit secteurs sur treize se contractent. Cela n'est pas surprenant au regard de la forte hausse observée au T1 en amont de la hausse des droits de douane. La production d'équipements de transport (-5,2% après +5% en mars) contribue le plus à la baisse dans le secteur, tandis que la production pharmaceutique enregistre la plus forte hausse (+5,2% après -5,8% en mars).  

Néanmoins, la contraction de l'activité ne concerne pas uniquement le secteur industriel mais également les services (-0,4% après +0,4% en mars). Des changements de taxes ont pesé sur l'activité dans certains secteurs. Les plus fortes baisses sont enregistrées dans les services professionnels, scientifiques et techniques, notamment dans les services juridiques où une hausse du droit de timbre sur les transactions immobilières (stamp duty land tax) a pesé sur les transactions dans le secteur immobilier résidentiel. D'autres secteurs ont contribué fortement à la baisse dans les services, comme la vente de gros, et l'information et la communication.

Du côté positif, l'activité dans les services aux consommateurs parvient à croître légèrement (+0,1%, après +0,6% au mois de mars), grâce à des ventes au détail hors véhicules soutenues (+1,2%) et aux activités de services personnels (+2,4%). Cela témoigne d'une certaine résilience de la consommation des ménages face au contexte d'incertitude lié aux droits de douane, à la hausse du coût de la vie (hausses des prix de l'énergie, de la taxation des entreprises) et à la détérioration du marché du travail (voir plus bas). L'inflation des prix à la consommation a grimpé en avril à 3,5% sur un an après 2,6% en mars, tirée à la hausse par les prix de l'énergie.

La baisse de l'activité dans l'industrie et dans les services a été partiellement compensée par une hausse de 0,9% de l'activité dans la construction.

Le commerce extérieur s'est fortement détérioré en avril. Les exportations de marchandises chutent (-8,8% en valeur sur le mois), en raison d'une forte baisse des exportations de biens vers les États-Unis (-30,9%) vraisemblablement due à la mise en place des droits de douane américains. Néanmoins, les exportations vers l'UE baissent également (-4,3%). Le déficit commercial en biens augmente pour s'établir à 21,6 Mds £, un plus haut depuis janvier 2022, tandis que le déficit en services se stabilise à 16,2 Mds £.  

Les données du marché du travail pour le mois d'avril confirment que l'économie a bel et bien tourné la page de la surchauffe : il y a désormais un excès de capacités non utilisées dans l'économie qui semble s'amplifier. Le taux de chômage augmente de 4,5% à 4,6% en avril, au-dessus de son niveau d'équilibre de long terme (estimé à 4,25%) et au plus haut depuis le T2-2021. Le nombre d'employés sous contrat a continué de baisser pour le septième mois consécutif, avec une baisse au mois de mai estimée à 109 000 (estimation préliminaire), la plus forte depuis mai 2020 et de -0,9% sur un an. C'est dans le secteur de la restauration que la baisse de l'emploi a été la plus forte (-124 000 salariés), probablement en lien avec la hausse du salaire minimum (NLW ou national living wage) qui a augmenté de 6,7% (de 16% à 18% pour les moins de 21 ans) le 1er avril et des cotisations sociales patronales (national insurance contributions ou NIC), +1,2 point de pourcentage. Les entreprises continuent de revoir à la baisse leurs plans de recrutement : le nombre de postes à pourvoir continue de reculer (-63 000 sur les trois derniers mois, -7,9%), soit le 35e mois consécutif de baisse, plongeant davantage sous son niveau pré-Covid (-59 000 par rapport à la période de janvier à mars 2020). Il y a désormais 2,2 chômeurs par poste à pourvoir, un plus haut depuis février 2021. Ce ratio est une mesure privilégiée de la Bank of England du degré d'assouplissement du marché du travail. Les tensions inflationnistes domestiques semblent donc diminuer. En témoigne également la croissance des salaires qui s'inscrit en baisse pour le deuxième mois consécutif (5,2% en avril après 5,5% en mars et 5,9% en février) avec une décélération encore plus forte dans le secteur privé (5,1% après 5,5% en mars), en dépit de la hausse du salaire minimum. La croissance des salaires devrait ralentir vers 3,75% en fin d'année (selon les estimations de la Bank of England). Cela devrait conduire à une modération de l'inflation dans les services dans les prochains mois, dont le rythme toujours très élevé (+5,4% sur un an en avril après 4,7% en mars) inquiète la BoE.

Notre opinion

La baisse du PIB au mois d'avril n'est pas une surprise étant donné le très fort rebond du premier trimestre. Il est largement anticipé que la croissance au deuxième trimestre devrait être faible (+0,1% en variation trimestrielle prévue par la BoE). Les chiffres d'avril laissent un acquis de croissance nul pour le deuxième trimestre, ce qui implique un léger biais négatif sur notre prévision de croissance de +0,2%.

Comme le suggère la détérioration du déficit commercial en avril, ce contre-coup devrait être le produit d'une contribution négative du commerce extérieur. Les exportations devraient baisser après la forte hausse des exportations vers les États-Unis du premier trimestre, les entreprises importatrices américaines ayant anticipé les droits de douane dits réciproques annoncés par Donald Trump le 2 avril ("Liberation day"). L'investissement devrait également contribuer négativement à la croissance, après avoir été soutenu par des hausses d'achats d'avions au premier trimestre.  

Enfin, les détails du PIB d'avril suggèrent une certaine résilience de la consommation privée, ce qui est en ligne avec notre scénario. Bien que les ménages doivent faire face à une nouvelle envolée du coût de la vie et à une détérioration des conditions du marché du travail, la croissance des salaires réels demeure positive (+1,4% en avril) et le taux d'épargne anormalement élevé (+11,6% au T1). Nous anticipons une croissance de la consommation des ménages faible mais positive dans les prochains trimestres, les consommateurs pouvant puiser dans leur épargne en cas de choc sur les revenus, et face à un marché du travail qui devrait continuer de se détériorer dans les prochains mois.

La BoE devrait laisser son taux directeur inchangé à l'issue de la réunion du 19 juin prochain, comme il est largement anticipé, d'autant que le taux d'inflation a surpris à la hausse en avril. La réunion du mois d'août est plus incertaine. Les marchés sont partagés quant à la nécessité de baisser les taux. Néanmoins, l'accumulation de signes de détérioration du marché du travail et la détérioration des perspectives globales nous conduit à maintenir notre prévision de deux baisses de taux supplémentaires cette année, en août et en novembre, de 25 points de base chacune, ce qui ramènerait le taux directeur à 3,75% en fin d'année.   

Article publié le 13 juin 2025 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine

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