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PECO et Asie centrale

Visegrad – Une exposition à la Chine qui révèle une dépendance à l'Allemagne

17 septembre 2024
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Nathan QUENTRIC
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La montée en conflictualité de la relation commerciale et géopolitique de l'UE avec la Chine, qui se cristallise en particulier sur la question du secteur automobile, crée à court terme des difficultés aux pays de Visegrad : ils subissent en même temps la conversion de l'industrie à la mobilité électrique et les incertitudes de la trajectoire industrielle de l'Allemagne. Mais à plus long terme, cela va aussi inciter les pays d'Europe centrale à réfléchir à leur modèle de croissance. C'est ce qu'a fait la Hongrie, qui a déjà tranché : elle est prête à augmenter son exposition au secteur automobile et plutôt que conquérir le marché chinois, elle entend diversifier ses débouchés ici en Europe en devenant un tremplin pour l'industrie automobile chinoise. Dans le même temps, la Hongrie souhaite continuer à fournir les constructeurs européens à l'ère de la mobilité électrique, en devenant un champion des batteries.

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Alors que l'Union européenne est en pleine réflexion sur ses liens commerciaux avec la Chine, les pays Visegrad présentent des expositions commerciales variées pour lesquelles la notion de dépendance doit être interrogée.

Corps

Alors que l'Union européenne est en pleine réflexion sur ses liens commerciaux avec la Chine, les pays Visegrad présentent des expositions commerciales variées pour lesquelles la notion de dépendance doit être interrogée. En effet, si l'espoir d'accéder au marché chinois, notamment au lendemain de la crise de 2008, a motivé un période d'engagement diplomatique entre les pays Visegrad et la Chine, force est de constater qu'à l'exception de la Slovaquie, les pays de la zone n'ont pas réussi à profiter de la relative ouverture et de la croissance du marché chinois. À l'inverse, tous entretiennent des déficits chroniques vis-à-vis de la Chine, nourris par des volumes d'importations élevés.

Selon les données Trademap, les exportations directes vers la Chine sont modestes : elles représentent seulement 0,4% du PIB polonais, 0,8% du PIB tchèque et 0,9% du PIB hongrois, soit une exposition en dessous de la moyenne de l'UE (1,3%). En pourcentage de leurs exportations, ces pays, car très ouverts, sont bien en deçà de la moyenne de l'UE (autour de 1% contre 3,4%). Par ailleurs, cette part est tendanciellement stagnante, voire sur le déclin ces dix dernières années. Seule exception à nouveau, la Slovaquie se distingue nettement : ses exportations à destination de la Chine ont rapidement progressé ces dernières années, si bien que ce marché représente l'équivalent de 2,3% de son PIB, soit l'exposition par les exportations la plus élevée de l'UE. Cela s'explique très largement par la présence d'usines automobiles produisant des SUV (Volkswagen Group et Jaguar Land rover) exportés directement vers le marché chinois.  
 
Néanmoins, une part importante de la valeur ajoutée produite par ces économies est exportée vers la Chine par d'autres pays. En effet, du fait de leur positionnement dans la chaîne de valeur, les pays Visegrad exportent beaucoup de biens intermédiaires qui sont ensuite réexportés vers des pays tiers. L'Allemagne, en tant que premier partenaire commercial de ces pays et premier exportateur européen vers la Chine, joue un rôle central dans ce circuit : en 2020, dernière date disponible, la valeur ajoutée provenant des pays Visegrad dans l'ensemble des exportations allemandes était équivalente à environ 2% du PIB de ces pays.

De plus, les secteurs dans lesquels se concentrent les exportations des pays Visegrad vers l'Allemagne sont aussi les secteurs dans lesquelles se concentrent les exportations allemandes vers la Chine, à savoir les produits électriques et électroniques, les machines et équipements et les véhicules motorisés. Ces trois secteurs représentent 49% des exportations allemandes vers la Chine en 2020 selon l'OCDE et respectivement 20%, 55%, 48% et 52% des exportations de la Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie vers l'Allemagne la même année. Les pays Visegrad entretiennent donc une exposition plus que résiduelle à la Chine par leur intégration aux chaînes de valeurs des pays européens exportant vers la Chine.

Corps

La période d'engagement diplomatique qui a suivi la crise de 2008 entre la Chine et les pays d'Europe de l'Est est aujourd'hui remise en question, notamment à cause de la stagnation des exportations à destination du marché chinois, qui peut être perçue comme un relatif échec. Ce que celui-ci révèle est en partie la rigidité et l'inertie qui caractérise la structure d'exportation de ces pays. Cela s'explique principalement du fait de leur positionnement dans la chaîne de valeur européenne, qui s'est mise en place au moment de leur indépendance du bloc soviétique et de leur transition vers l'économie de marché.

L'exposition à la Chine de l'Europe centrale s'est donc construite en grande partie à travers l'intégration industrielle de ces pays dans les chaînes de valeur des multinationales étrangères, que ce soit par les réexportations intégrant de la valeur ajoutée locale, ou par l'installation d'usines. L'Allemagne joue un rôle prépondérant dans ce schéma. La Slovaquie, en se plaçant en bout de chaîne de valeur dans l'automobile se distingue : elle affiche une forte exposition directe à la Chine et à l'inverse une exposition directe bien plus faible à l'Allemagne (seulement 21% des exportations slovaques vont en Allemagne contre environ 30% dans les autres pays Visegrad). Elle n'est pour autant pas moins intégrée aux chaînes de valeur des multinationales étrangères et surtout allemandes. La valeur ajoutée allemande représente 10% de ses exportations et elle est le pays Visegrad où la part de la valeur ajoutée domestique dans les exportations est la plus faible (52% en 2020). L'exposition commerciale vis-à-vis de Pékin croise donc dans ces quatre pays la dépendance plus globale au modèle de croissance allemand et celle-ci se déploie sur le temps long.

Cette difficulté à développer une exposition autonome au marché chinois lorsqu'ils le souhaitaient informe l'approche hongroise, dans le renouvellement de sa relation avec la Chine : là où l'Ouest voit un risque de dépendance, Budapest y voit une source de diversification. L'implantation d'une nouvelle chaîne de valeur en Hongrie présente également la possibilité de monter en gamme et d'industrialiser des régions qui le sont encore peu (1). Certes, les spécialisations fonctionnelles et sectorielles sont toujours les mêmes (la production et l'automobile) mais cette nouvelle forme d'engagement avec la Chine pourrait toutefois apporter une plus grande diversification en termes de débouchés commerciaux que la précédente, axée sur l'accès au marché chinois.

La montée en conflictualité de la relation commerciale et géopolitique de l'UE avec la Chine, qui se cristallise en particulier sur la question du secteur automobile, crée à court terme des difficultés aux pays de Visegrad : ils subissent en même temps la conversion de l'industrie à la mobilité électrique et les incertitudes de la trajectoire industrielle de l'Allemagne. Mais à plus long terme, cela va aussi inciter les pays d'Europe centrale à réfléchir à leur modèle de croissance. C'est ce qu'a fait la Hongrie, qui a déjà tranché : elle est prête à augmenter son exposition au secteur automobile et plutôt que conquérir le marché chinois, elle entend diversifier ses débouchés ici en Europe en devenant un tremplin pour l'industrie automobile chinoise. Dans le même temps, la Hongrie souhaite continuer à fournir les constructeurs européens à l'ère de la mobilité électrique, en devenant un champion des batteries.

(1) Hongrie : Xi Jinping visite une économie en rémission ; Hebdomadaire – N°24/148 – 31 mai 2024

 

Article publié le 6 septembre 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine

 

 

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