Pour ce qui est des entreprises, la situation n'est guère plus rassurante. La confiance des entreprises enregistre également son deuxième mois de recul en novembre à 93,1. Étonnamment, la confiance des industries manufacturières s'est améliorée légèrement à 86,5, contre 85,8 un mois plus tôt. Cette légère embellie traduit une amélioration du niveau des commandes, notamment dans les biens d'équipement. Le commerce de détail enregistre également une nette amélioration de son climat de confiance de 103,8 à 106, grâce notamment à une évolution positive des ventes et des stocks. Parallèlement, la confiance recule dans la construction et dans le secteur des services marchands. Pour ce qui est de la construction, l'indice suit une trajectoire en dents de scie depuis les quatre derniers mois, mais la tendance générale reste tout de même à l'affaiblissement. Pour le secteur des services marchands, les sous-segments d'activité présentent des profits relativement hétérogènes. La dégradation dans les services de l'information et des communications explique en grande partie la baisse de l'indice, tandis que les services touristiques continuent de présenter des indices de confiance assez élevés, portés notamment par une demande qui reste encore présente. La forte dégradation des perspectives du secteur des transports, qui atteint un point bas au mois d'octobre, semble dans le même temps s'être arrêtée en novembre.

Notre opinion – Les indicateurs de confiance – encore tournés à la baisse – laissent à penser que le retour de l'optimisme n'est pas pour bientôt. Après une dégradation des enquêtes dans le secteur de l'industrie, c'est au tour de la construction de présenter des anticipations moins favorables de la part des entreprises. Cette baisse de la confiance traduit certes un ralentissement de l'activité, mais se transmet également aux ménages qui anticipent de facto une dégradation de leur situation personnelle. Pourtant, le retour de la confiance, aussi bien des ménages que des entreprises, sera un élément déterminant dans la reprise de l'activité en 2025, dans un contexte où l'épargne de précaution reste un des freins à une dynamique plus soutenue de la consommation.

Article publié le 29 novembre 2024 dans notre hebdomadaire Monde – L'actualité de la semaine